La sûreté doit être structurée par des périmètres de protection, de l’extérieur vers l’intérieur pour mieux protéger un site.
Ces périmètres sont les suivants :
Ce principe de « couches » doit être complété par une parfaite connaissance des flux piétons et véhicules identifiés et attendus.
Le dispositif va englober des actions pour chacun de ces périmètres, en veillant à la cohérence de l’ensemble.
Par ailleurs, les dispositifs de sûreté sont adaptés en fonction des différentes phases d’activité du site, et du niveau de risque de la période (Plan Vigipirate).
Ce périmètre nécessite une interaction avec les pouvoirs publics et, en particulier, les services de Police. Aussi, les services de secours pourront être impliqués en fonction des besoins de l’activité du site.
Les derniers attentats démontrent qu’il est primordial de pouvoir détecter et alerter le plus en amont possible un risque. Les dispositifs mis en place sur ce périmètre doivent être en mesure de détecter les risques potentiels et donner l’alerte de l’extérieur du site vers l’intérieur. Les minutes et secondes gagnées permettent d’éloigner ou mettre en protection[1] le public et personnel, présents à l’intérieur du site. Ceci introduit la notion de primo-intervenant en sûreté (détecter – alerter – intervenir).
Pour l’entrée sur un site, il convient de pouvoir en limiter les accès en distinguant les piétons, la logistique, et privilégier pour les flux véhicules des entrées et sorties distinctes.
Chacun des accès doit posséder un dispositif de vidéosurveillance et des moyens de fermeture adaptés.
Tous les accès dont l’ouverture n’est pas nécessaire, pour des besoins d’exploitation et/ou de sécurité incendie, doivent être maintenus fermés.
Le nombre d’accès doit être approprié au niveau du risque et à la capacité de surveillance.
Des accès dédiés sont à privilégier sur le site, avec des moyens de contrôle et d’identification propres et adaptés, afin de valider l’accès aux différentes catégories de personnes et d’intervenants.
Ces catégories sont au maximum de trois :
Un site est structuré comme précédemment, en « couches ».
On y distingue deux (2) entités :
Zonage d’un site
La première étape consiste à établir des zones qui représentent des volumes, des emprises et des espaces dédiés à l’activité du site.
Elles servent à localiser les différentes activités des sites et ainsi à mieux les protéger.
Secteurs de sûreté
Il convient de sectoriser chaque zone d’un site, selon les risques exposés pour définir les moyens de protection.
Chaque secteur bénéficie de moyens de protection adaptés en fonction de sa criticité. Plus le secteur est critique, plus les dispositifs de protection sont complexes.
4 à 5 secteurs se définissent selon l’activité de l’entreprise.
Le passage d’une zone sectorisée à l’autre ne pourra se faire qu’au travers d’un contrôle d’accès.
Cela nécessite de disposer de plans dédiés à la sûreté pour le site.
Les plans de sûreté permettent de connaître parfaitement la structure interne du site afin de pouvoir allouer les moyens passifs les plus appropriés en fonction de l’analyse de sûreté réalisée.
Afin de garantir les meilleurs temps de réaction et d’intervention, les agents sûreté déployés sur le site doivent pouvoir être géo-localisés (surtout si la taille de ce dernier est importante, pour une meilleure réactivité et coordination plus efficace).
D’autre part, les moyens de communications (affichages, diffusions sonores) sur le site doivent être uniformisés.
Pour répondre à l’ensemble de ces besoins, le site, selon le cas, s’appuie sur un hyperviseur sûreté à même de gérer tous types de dispositifs techniques concourant à l’identification des personnes et la sécurisation des lieux, des biens et des personnes (contrôle d’accès, biométrie, vidéosurveillance, analyse vidéo, intrusion…), mais également à la gestion des flux et moyens de communication.